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1. Le sevrage en élevage allaitant

Le sevrage en élevage allaitant est une période stressante pour le veau comme pour la mère. Le lien mère-jeune est rompu, le jeune est alors stressé et agité pendant plusieurs jours. Les conséquences du sevrage ne sont pas négligeables : stress, perte de poids, retard de croissance, apathie, isolement social, baisse du système immunitaire, maladie, stéréotypies : tics de bouche, succion redirigée vers les oreilles, queue, mamelles, prépuce des congénères.
Le sevrage peut être davantage préparé et peut être mieux vécu par le couple mère-jeune si les conditions de séparations sont réfléchies. Les études éthologiques chez d’autres espèces proposent des protocoles qui peuvent aider l’éleveur bovin sur le terrain. Un environnement enrichit et stimulant sur le plan sensoriel permet également au jeune bovin de mieux vivre cette séparation.

2. La conduite du bovin « de la naissance jusqu’au licol »

Toutes les interactions éleveur-bovin sont mémorisées par l’animal et peu importe son âge. Chaque interaction de l’humain avec le bovin doit être réfléchie et en conscience. Si l’homme laisse des traces négatives dans la mémoire de l’animal sans penser aux conséquences, l’éleveur va créer involontairement des troupeaux d’animaux craintifs, fuyants et peu coopérants. L’éleveur doit prendre conscience que la relation avec ses animaux doit toujours tendre vers le positif mais comment ? Par son comportement, sa conduite, sa réflexion, ses interactions au quotidien et par l’enrichissement de l’environnement. L’objectif 1er en élevage allaitant comme élevage laitier est d’obtenir de la docilité de la part des animaux au quotidien mais aussi dans les cas plus stressants comme la contention, les manipulations, les soins. L’éleveur doit toujours penser qu’il doit diluer le négatif dans le positif pour conserver une bonne relation tout au long de la vie de l’animal.

 

3. Le statut du bovin « Comment créer la relation Homme-Bovin face à un animal dominant ou dominé ? Comment adapter ma pratique ? »

Le statut d’un bovin dans le troupeau influence ses réactions comportementales face à l’homme. A l’approche d’un humain un animal dominant ou subordonné ne va pas réagir de la même façon, plusieurs attitudes seront observables : la menace, l’attaque, la fuite… L’éleveur doit savoir reconnaitre les statuts des bovins dans son troupeau par des observations comme l’état corporel ou l’état de propreté des animaux. Des tests pratiques sur le terrain peuvent également révéler les statuts. L’humain doit ensuite adapter sa pratique, sa gestuelle, en fonction des statuts. On ne peut pas aborder et éduquer une vache soumise comme une vache dominante : les réponses comportementales seront variables et c’est à l’humain d’anticiper et de s’adapter. Un éleveur qui tient compte des statuts sera plus observateur, plus vigilant et travaillera plus en sécurité notamment dans les situations d’embarquement et de contentions. Chaque vache est unique et l’éleveur doit tenir compte des réponses comportementales individuelles.